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Faut-il installer un récupérateur d’eau en hiver ?

40cm sous le niveau du sol : une zone hors gel

Le système du puits canadien peut ici apporter un élément de réponse. A 40 cm sous la surface du sol, les températures dans nos contrées ne descendent pas en dessous de zéro.Il est donc conseillé d’opter pour une cuve de récupération d’eau enterrée, si l’on veut pouvoir l’utiliser tout au long de l’année, même en période de gel. Une eau stockée sous terre ne sera pas exposée aux UV qui peuvent la détériorer, ni au croupissement. De plus, l’eau de pluie étant douce, il n’y a pas de risque d’endommager les canalisations. Attention cependant, l’eau récupérée des gouttières charrie des résidus végétaux, mais aussi des déjections d’animaux. L’eau de pluie n’est pas utilisable en tant que telle pour laver le linge par exemple, sans systèmes de filtrage élaborés faisant passer l’eau par plusieurs cuves avant de la redistribuer. Il est de toute façon interdit de connecter un réseau d’eau de pluie avec celui de l’eau potable. Une cuve enterrée sera équipée d’un système de filtration et d’aération préservant la qualité de l’eau et empêchant son croupissement.Il conviendra de creuser un trou suffisamment profond pour que le haut de la cuve ne soit pas à moins de 40 cm de la surface du sol, afin de la protéger du gel. Idéalement les parois du trou seront murées de parpaings, et le couvercle de la cuve sera facilement accessible, simplement recouvert par une trappe en bois ou une bâche. L’intervention d’un spécialiste est préconisée pour la mise en place du réseau, pompe et canalisations raccordant l’eau vers le domicile.

 

Quels matériaux choisir ?

Il existe deux types de matériaux : le béton et les polyéthylènes. Avec une cuve en béton, la qualité de l’eau stockée sera supérieure, et d’autant plus conseillée en zone urbaine ou l’eau de pluie peut être assez acide à cause de la pollution. Une cuve en béton rétablira un équilibre du pH grace aux éléments alcalins contenus dans le béton. Cependant la pose d’une telle cuve sera plus onéreuse. Le pH de l’eau peut être altéré par le matériaux constituant les parois de la cuve. Le PPH (polypropylène homopolymère) est une matière fréquemment utilisée aujourd’hui pour les récupérateurs d’eau, car agréé pour le contact alimentaire, offrant une bonne résistance aux écarts de températures, jusque 100°, ainsi qu’aux pressions d’eau.

 

Le saviez-vous ? Filtrage primaire par le toit et la gouttière

La toiture et les gouttières ont un rôle a jouer dans le filtrage primaire de l’eau de pluie. Sachez que les toits en tuiles ou ardoises filtreront en partie l’eau s’écoulant vers les gouttières, plus que des revêtements bitumés ou synthétiques. Il convient également de préférer des gouttières en PVC, en zinc ou en même en faïence. Pour le filtrage, vous pouvez tapisser le fond de la cuve de graviers sur lesquels pourront venir des bactéries qui filtreront l’eau en partie. Récupérateurs d’eau simples, avec couvercle et parois opaques pour éviter l’altération de l’eau par les UV ou les résidus pouvant tomber dans les cuves. A couper et rentrer en hiver !

 

Les récupérateurs d’eau en plastique souple

Une marque comme Citerneo propose des cuves en plastique recyclable, permettant de stocker jusque 500 000 litres d’eau dans des citernes insensibles au gel, et dont l’entretien est réduit au minimum car il n’est pas nécessaire de les vidanger en hiver.Plus besoin non plus d’enterrer la cuve, elle peut être placée en extérieur, sous une terrasse ou dans un coffrage, mais également dans un vide sanitaire aéré entre le sol et le plancher d’un bâtiment (moins d’1,79m pour ne pas en faire une surface aménageable). C’est certainement la solution la plus efficace car ces cuves prennent de la place au sol. Ainsi, il est possible d’utiliser un récupérateur d’eau en hiver à condition d’avoir opté pour la bonne installation, permettant d’utiliser l’eau récupérer pour des usages extérieurs et intérieurs mais également tout au long de l’année et sans crainte de dysfonctionnement.

 

>> Pour les récupérateurs d’eau classiques, externes, surtout utilisés au printemps et en été, quelles précautions faut-il prendre lorsque viennent l’automne et l’hiver ?

 

Que faire de son récupérateur d’eau de pluie exterieur à l’approche de l’hiver ?

Le récupérateur d’eau à l’automne :

C’est à cette saison que ça prendra tout son sens, mais dès lors que vous installez un récupérateur d’eau, extérieur ou enterré, vous devrez installer une grille de protection au niveau du chêneau, afin d’empêcher l’introduction de feuilles et d’autres résidus dans la cuve. Il existe également des filets de protection qui se place sur toute la longueur de la gouttière pour plus d’efficacité encore. Quelle que soit l’installation choisie, il est important de récupérer et d’utiliser l’eau de pluie. Pour les toilettes et l’arrosage en particulier.

 

En hiver :

Les récupérateurs d’eau en plastique disposés à l’extérieurs doivent être purgés et coupés à l’arrivée du froid, afin notamment d’éviter tout risque de casse du plastique qui pourrait être provoqué par le gel. Il est même conseillé de les abriter pour l’hiver. Les collecteurs de gouttières proposent souvent une position « hiver » qui permet de ne pas envoyer d’eau vers le récupérateur. Bien entendu, en cas d’hiver doux et de veille personnelle assidue des chutes de températures, il est possible de l’utiliser pendant la saison, mais en restant vigilant !